Les âmes grises, Claudel
Nous sommes en 1917 dans une petite ville de province. Toute la société
des notables est présente et tient son rôle. Le maire, le juge, le
procureur, le flic, le médecin… tous font rouler depuis des années
l’agréable train-train de la comédie sociale faite d’amicaux échanges.
C’est curieux, même la Grande Guerre ne semble pas avoir bousculé les
positions et les habitudes de chacun. Tout reste bien en place dans
l’immuable tranquillité de la bourgeoisie sûre d’elle-même. Pourtant
tout bascule lorsqu’une fillette de 10 ans est retrouvée morte dans
l’eau. La petite Belle-de-Jour, comme on l’appelle. Tous la connaissent,
elle servait au Rébillon, la seule brasserie restaurant du coin.
"Bien,
bien, bien…" reprend le juge, tout content d’avoir un meurtre, un vrai à
se mettre sous la dent, un meurtre d’enfant en plus, et de petite fille
pour couronner le tout. Dès lors, le soupçon gagne et rogne les âmes
grises de nos notables. En premier lieu le procureur qui habite au
château, juste à côté du lieu du meurtre…
Voilà une lecture bien soporifique! Je ne suis pas arrivée à m'attacher à cette histoire. J'ai eu du mal à comprendre qui était le narrateur, de quoi il parlait, qui était ce personnage et hop un nouveau apparaît alors que je n'ai pas fini avec celui d'avant. Tout ça m'a semblé bien emmêlé. Vu mon manque d'envie de lecture, j'avais envie d'autre chose que de jouer à devinettes.
Et dire que cette œuvre a eu plusieurs prix (Renaudot, Grand Prix d'Elle, Meilleur livre de l'année pour Lire) et que je suis passée à côté! Une lecture laborieuse, j'ai abandonné 50 pages avant la fin. Le courage me manquait.