Une veuve de papier, John Irving
Eté 1958. Ted Cole, séducteur invétéré et auteur à succès de contes effrayants pour enfants, engage Edward O'Hare, seize ans, pour un travail saisonnier ; officiellement, il l'emploie comme assistant ; mais en fait, il cherche plutôt à le pousser dans les bras de sa femme, Marion, pour hâter un divorce devenu inévitable depuis la mort accidentelle de leurs deux fils. L'entreprise ne réussit que trop bien, puisque le jeune homme s'éprend violemment de la belle épouse ; mais, hantée par ses démons, Marion quitte brusquement la maison, laissant derrière elle un mari surpris, un amant passionné et une petite fille désorientée, Ruth Cole. Automne 1990. Ruth est devenue un écrivain de renom, qui appréhende le mariage et la maternité. Elle profite d'une tournée de promotion à Amsterdam pour aller enquêter sur le milieu de la prostitution, cadre de son prochain roman ; là, elle se retrouve plongée au cœur des peurs de son enfance... Ce conte merveilleux possède le souffle des meilleurs Irving. Mêlant burlesque et mélancolie, épisodes licencieux et chagrin, Une veuve de papier est un bel hymne à la vie et à l'amour.
Irving n'est pas l'auteur indispensable qu'il faut lire mais si on veut une lecture qui sorte de l'ordinaire pourquoi pas. Le roman est construit sur plusieurs années. Ce que j'ai bien aimé, c'est faire des liens avec le présent et le futur. Même si on sait ce qui va se passer, je trouve que ça donne du suspens, du piment à la narration. Un début original, bizarre (un mot qui revient souvent dans mes lectures irvinesques) et parfois un profond malaise avec les relations qu'entretiennent les protagonnistes.On peut pas dire que voyager dans la maison de photos en photos des frères morts soit très sain pour une enfant de quatre ans. La particularité du roman, c'est que tous les personnages sont décortiqués et ils ont tous voix au chapitre. Le début du roman est très centré sur Eddie alors que 20 ans après on passe sur Ruth. Ce qui est une très bonne chose, ça donne une bonne évolution au roman. Je retiendrais particulièrement le passage d'Amsterdam qui a vraiment su donner un impact à la lecture.
Une fin comme il le fallait. Ouf! ça ne pouvait pas finir autrement sinon le lecteur serait rester sur sa fin.
Challenge Irving chez Valérie