Rosa candida, Audur Ava Olafsdottir
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son
vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves
couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante
dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux
siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui
aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère
adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait
une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur
aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura
mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du
continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa
candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa
petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par
un moine cinéphile.
Arnoljtur (impossible à retenir) fait ses adieux à son père et à son frère pour aller s’occuper d’une roseraie de moines. Il y amène des bourgeons de roses rares, la rosa candida. Ce voyage, cet éloignement est l’occasion pour lui de revenir sur son enfance marquée par la mort de sa mère, son frère trisomique et sa rencontre avec une femme qui lui a donné une petite fille. Un premier roman très bien réussi. Des moments intimes partagés avec le lecteur accompagnés de saveurs sortis tout droit du cahier de recettes de la mère disparue.