Le chemin de Sarasvati, Ubac
Les filles ? Des êtres stupides. des bouches inutiles à nourrir. Les
marier ? La dot coûte cher. Mieux vaut les tuer dans l'oeuf.
Les
intouchables, les " hors castes " ? Des parasites. Bons à rien.
Arriérés. Condamnés aux basses besognes. Il faut les fuir à tout prix.
Dans l'Inde de tous les possibles, mais aussi des préjugés tenaces, les
routes de deux parias se croisent. Elle, Isaï, était venue en cachette
assister aux funérailles de sa mère. Lui, Murugan, d'un geste
respectueux, a replacé une fleur tombée du brancard. Leur premier
dialogue s'est fait en rythme et en musique. Chanter, jouer, ils en
rêvent tous les deux. Ils osent partir. Leur traversée du pays sera
semée d'embûches et de mauvaises rencontres. Mais Sarasvati, la déesse
au luth, veille sur eux.
N'est-ce pas un résumé merveilleux? Le contenu l'est tout autant! J'aime ce genre d'ouvrage, un petit souffle de fraicheur en littérature de jeunesse.
J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure nous parle à travers son héroïne. C'est une lecture dure au début. On nous dit qu'elle doit mourir, qu'elle ne mérite pas de vivre mais la fin nous redonne un rayon de soleil avant de refermer ce roman sur sa dernière page pleine de bonheur. (si avec ce que je viens de dire là, vous n'avez pas envie de le lire, ça ne va pas!).