La mélodie des tuyaux, Lacombe
Voilà enfin le nouveau Benjamin Lacombe. Découvert avec les Amants Papillons, ses illustrations m’ont conquise.
Encore une fois l’album est de grande taille, ce qui rend les illustrations encore plus belles mais reste embêtants pour ranger dans les étagères. En même temps, on n’a pas envie de le ranger, mais de le regarder encore et encore.
La mélodie des tuyaux est un conte musical interprété par Olivia Ruiz. Je l’aime beaucoup en tant que chanteuse. Elle avait la voix adaptée pour raconter cette histoire.
Benjamin Lacombe nous plonge dans le monde du cirque et celui des gitans : des gens différents qui sont exclus par la société. Le petit Alexandre n’en reste pas moins fasciné par ce monde du spectacle et surtout par la gitane andalouse qui l’a séduit d’un regard. Alexandre va créer une chanson pour sa chère et tendre pour le soir du spectacle mais ses parents ont découvert son attachement à ce monde qui n’est pas comme le leur (fait d’usine, de tuyaux, de tristesse) et lui interdisent de sortir. Il ne pourra donc pas chanter le soir du spectacle mais c’est sans compter sur la solidarité de la famille de la gitane.
Je trouve que Benjamin Lacombe écrit avec une belle prose toute musicale « la tête posée sur ta paume, derrière la vitre embuée, tu regardais des gouttes de pluie éclater sur la tôle. Des silhouettes de pluie se déplaçaient entre les tuyaux rouillés et la tour de l’usine qui fumait ».
Cette atmosphère mélancolique présente au début va se changer petit à petit en un conte joyeux. Première image, le petit garçon derrière sa fenêtre où se reflètent les tuyaux, destin de sa vie, et la pluie qui tombe.Dernière image plus vive, plus de couleur: la joie est présente.
Je trouve cette image magnifique et elle occupe les deux pages.
Il faut découvrir ce nouvel album pour cette histoire et pour les illustrations. Lisez le texte puis écouter Olivia Ruiz, ça sera magique.
Le blog de Benjamin Lacombe, c'est ICI avec toutes ses infos sur ses expos et aussi des photos de cet album ainsi que sa manière de le faire (il en parle mieux que moi!).
Seuil, 2009, 25 euros