Contre Dieu, Senécal
Que se passe-t-il dans la tête d’un homme lorsqu’il perd, tout d’un coup, toutes ses raisons de vivre ? Quand tout ce qu’il a construit s’effondre? Que se passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s’acharne sur nous? Qu’est-ce qui nous retient, maintenant que tout est fini, qu’on n’a plus rien, de ne pas devenir monstrueux ? Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune morale ne trouve prise sur nous ? Ta maison devient trop grande, tes amis commencent à t’énerver, tu disparais, tu te caches, tu coupes les ponts avec ta réalité, tu n’as même plus envie de voir ta propre famille. Tu ne cherches aucune aide, tu ne cherches personne. Tu ne veux plus rien. Tu as des idées noires, très noires. Et tu te mets à chercher un responsable. Et finalement, tu le trouves… Mais tu ne peux rien contre Lui.
Reçu pour le swap Nouvel An d'Argali, je me suis plongée tout aussitôt dans son coup de coeur 2011. Contre Dieu est un roman particulier rien que par sa forme. Un roman court avec peu de dialogues et quand il y en a ils entrecoupent une pensée. Il n'y a aucun point, même à la fin. J'ai mis d'ailleurs un moment à m'en rendre compte tant c'est naturel de lire ce roman. Le narrateur utilise le tutoyement si bien qu'on entre dans cette histoire bien noire. Après le sujet, on aime ou on aime pas. Disons que je ne suis pas d'accord avec sa manière d'agir. Et c'est bien déprimant de rentrer dans ses sombres pensées.
Merci Argali de m'avoir fait découvrir cet auteur.