La délicatesse, David Foenkinos
Nathalie et François forment un couple qu'on pourrait qualifier de parfait: aucune dispute, aucun temps mort, de l'amour comme au premier jour. Mais François meurt renversé par une voiture. Nathalie va devoir réapprendre à vivre tout en supportant la pitié des gens, le harcelement de son patron et les médisances dans les couloirs. Elle ferme sa portes aux intrus, sauf un, Markus qui entre en délicatesse dans son monde.
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité ».
Un roman vu très souvent sur les blogs et qui n'avait encore jamais réussi à attirer mon attention et puis je l'ai vu à la bibliothèque et ramené chez moi. Ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai aimé l'originalité de ce roman: ses petites notes en pied de page, ses digressions, ... C'est d'ailleurs ces petites choses en plus et sans liens qui donnent du poids au roman. Après le sujet en lui même est assez plat et il est bien difficile d'apprécier les personnages.
Un film est adapté. S'il s'en tient juste à l'histoire sans y trouver ce petit grain du livre, je ne pense pas que je le verrais.