Jpod, Douglas Coupland
Quand j’ai vu que BOB proposait le nouveau titre de Coupland, je me suis jetée dessus. De lui, j’avais lu Girlfriend dans le coma que j’avais bien aimé.
Ethan Jarlewski et ses cinq collègues travaillent dans une boîte de
jeux vidéo à Vancouver et sont plus préoccupés par l'organisation de
tournois de Tetris et la recherche d'informations inutiles sur Internet
que par la dernière tâche absurde imposée par leur direction : insérer
un personnage de tortue dans un jeu de skate-board.
Bienvenue
dans le quotidien dysfonctionnel de ces six geeks (accros à
l'informatique) : la mère d’Ethan cultive du cannabis qu’elle revend à
des bikers tandis que son frère fricote avec un puissant trafiquant de
clandestins chinois. Une bien belle famille psychotique comme l’auteur
sait si bien les camper…
Entre tournages de séries Z, compétitions de danse de salon, tribulations en Chine et autres situations déjantées, le récit nous plonge dans un univers amoral et échevelé.
D'abord qu'est-ce que le Jpod? "ça s'appelle jpod à cause d'un couac informatique qui a mix six personnes dont le nom de famille commence par un J... Une fois que tu es à Jpod, impossible de t'en échapper".
Six personnes travaillant sur un jeu video dans un endroit clos où ils restent 14 heures par jour mais ne travaillent pas vraiment. La plupart du temps, ils s'amusent aux dépends de l'autre ou de manière totalement déjantée. Ils vont écrire une lettre à Ronald MacDonald pour lui demander de coucher avec chacun des membres!!
Le personnage principal, Ethan, a pour parents une mère qui fait pousser du canabis, tue un biker et tire sur un chien; et un père qui a une maitresse aussi jeune que son fils, fait de la danse de salon, et tente de percer dans le cinéma; et enfin un frère qui lui ramène des immigrés chinois dans son appartement!
Des parents qui se conduisent comme des enfants, un héros qui se laisse dicter sa conduite.
Il y a un peu trop de référence à Douglas Coulpland, c’est d’ailleurs un personnage dans le livre. S’il ne voulait pas qu’on l’oublie, c’est réussi ou qu’on était en train de lire un livre de quelqu’un d’autre, il n'y a pas de risque! Douglas Coupland dans son dernier roman se montre un tantinet narcissique. La tentation était trop grande que de devenir un personnage dans Jpod.
Je ne dirais pas que j’ai aimé. J'ai trouvé Jpod long. J’ai voulu le refermer plusieurs fois.
Quatre mots pour décrire Jpod:
- Farfelu.
- Du délire.
- Indigeste.
- Canular.
Le livre se referme sur: "Rejouer O/N ?". Pour moi non !
Un avis très intéressant ICI et dont je retiens un mot aussi sur le roman qui part "en vrille".
Quelques exemples du styles très particulier de Jpod (rassurez vous il a des pages de textes normales!):