La femme adultère est passée
assez inaperçue à la rentrée de janvier et c’est bien dommage.
Giuseppe Conte raconte la vie de la femme sauvée de la lapidation par Jésus. Je vous arrête tout de suite, ce roman n’est absolument pas religieux ! C’est une œuvre de fiction sur un aspect religieux certes mais l’auteur ne la raconte absolument pas de cette manière.
Le roman s’ouvre en l’an 817 après la fondation et l’incendie de Rome, an 64 de l’ère chrétienne, avec un vieil homme et une femme à l’air misérable sur une plage. Le vieillard n’est autre que Sénèque, il la reconnaît comme une de ses nombreuses esclaves. La femme et son compagnon Phèdre n’étaient pas rentrés depuis le jour où l’incendie de Rome avait éclaté et Sénèque les pensait morts. Elle va alors éclater en sanglot et lui raconter sa vie. On va découvrir la vie de cette femme et comprendre comment elle a pu devenir une femme adultérine. L’histoire commence par son enfance avec sa famille de pêcheurs pauvres au bord de la mer. Ses parents juifs vont la marier à un riche marchand. Elle va faire ensuite la connaissance d’un soldat romain, Lucius. Les romains gouvernaient la ville et n’étaient donc pas bien acceptés. Il va lui faire prendre plaisir à la chair. Il va l’entrainer dans un autre monde, celui du plaisir, de l’érotisme. Elle sera une femme heureuse jusqu'à la découverte de sa liaison. Après tout bascule...
C’est un roman sensuel et magnifique. On rentre totalement dans l’histoire, on s’identifie au personnage.
Ce roman a reçu le Prix Manzoni du meilleur roman historique 2008.
Laurence Tepper, janvier 2009, 329p, 19.60 euros